Family time

Ma petite princesse avait vu le jour cet été, lors d'une journée des plus banale. Tout s'était déroulé comme sur des roulettes, une première pour un repas avec les Davis/Parker, la normalité ne faisant pas partie de nos habitudes, cette journée avait été conclus avec la naissance de Zoé, mon petit baby nuggets. Mon coeur s'emplissait d'amour et je la serrais un peu plus contre moi, veillant à ne pas l'écraser avant d'embrasser le haut de son crane, m'imprégnant de son odeur de bébé, ma nouvelle odeur préférée depuis qu'elle est entrée dans ma vie. Les nuits étaient devenues plus courtes que de coutume, mais Zoé était un nourrisson tellement facile à vivre, une vraie petite boule d'amour, pleine de joie et éveillée, elle ne pleurait que rarement, et cela ne durait pas, elle était devenue mon grand amour, celui qui je savais ne faillira jamais, peu importe ce qui allait se passer, le monde pouvait bien s'écrouler, tant qu'elle était heureuse et en bonne santé, rien d'autre ne comptait, elle était mon tout.

J'avais finis par me rendormir avec ma poupée dans mes bras, profitant du fait que Samuel soit au travail pour dormir avec ma fille dans notre lit pour un petit moment mère-fille. Je réglais la température sur la bouilloire avant de ne la lancer pour ensuite me faire un petit dej de champion, allumant la chaine-hifi ou la musique me mettait de bonne humeur. Nous étions dimanche, et j'avais décrété que le dimanche était un jour sacré ou tout été permis, je m'attaquais à la confection de mes oeufs brouillés, d'une pate à pancakes et je mettais mon carott cake de la veille à réchauffer dans le four avant de ne couper quelques tomates que je mettrais à griller avec du beurre, de l'ail et quelques herbes, my forever favorites depuis que je suis toute petite "On déplit le canap' en se mattant un Disney devant la cheminée ma chérie?" Je tournais la tête par dessus mon épaule afin de jeter un coup d'oeil au parc dans lequel Zoé était tout en souriant de toute mes dents, j'étais une maman poule, c'était certain, mais comment ne pas l'être face à cette enfant? Mes tomates sur le feu, on sonna à la porte et je levais un sourcil avant de ne sourire, jetant un coup d'oeil à ma montre, Samuel ne serait pas de retour avant quelques heures, cela ne pouvait être que de la famille et j'étais prête à parier qu'il s'agissait de ma meilleure amie. Après avoir coupé le feu sur la gazinière, je filais jusqu'à la porte d'entrée que je déverrouillais avant de ne sourire de toutes mes dents "Good Morning beautiful ! Je viens de finir de préparer le petit dej pour un régiment, j'espère que tu as faim?" Je la prenais dans mes bras, heureuse de voir qu'elle allait de mieux en mieux, elle s'était débarrassée de sa béquille, elle reprenait des couleurs et ça faisait plaisir de la voir ainsi, même si je savais que tout n'était pas résolut, mais le plus gros semblait fait, et je retrouvais peu à peu ma meilleure amie qui m'avait tant manqué...

Depuis quelques temps, tu dormais beaucoup mieux. Certes, il y avait toujours ses nuits où tu te réveilles en sursaut, le front en sueur après avoir entendu une explosion qui n’existe que dans ta tête. Ses nuits où l’angoisse te gagnes doucement, où tu fuis le sommeil tout en essayant de ne pas céder à la tentation. A ne pas céder à la facilité avec une pilule magique. C’était bien l’unique point positif de ta blessure, le médecin t’avait donné des médicaments pour calmer la douleur et les angoisses lié à l’accident de voiture et cela te faisait du bien. Vraiment, parce qu’en plus de faire son travail, elle gérait aussi tes souvenirs de guerre. Moins violente que la réalité du terrain, moins choquante mais bien présente. Si tu n’avais pas l’image, tu avais le son de la guerre, le regard des enfants qui regardent leurs vies partir en fumée. Tu es sensible et de nature observatrice alors, tu n’as pas besoin de plus de choses pour ressentir la peur. Autant que ta faiblesse. Pourtant, en ce moment, tes nuits sont ton unique point noir et tu tentes de te rattacher à cela pour ne pas sombrer dans la facilité. Pour ne pas sombrer dans la dépendance dont tu devines l’ombre en dessus de ta tête alors que tu fais rouler le flacon avec des doigts sur le bar.

Six heures. Avant, tu aurais été la plus heureuse de te voir lever si tôt. Aujourd’hui, tu aimerais dormir encore plus mais rapidement la réalité t’apparait : dormir tranquillement avec les médocs ? Ou trouver autre à faire ? Parce que tu sais ce qui t’attends sans un peu d’aide et tu ne veux pas replonger dans cet enfer. Tu fini donc par te servir un grand café. La coloc est vide, les garçons dorment encore, c’est une évidence, tu les as entendu rentrer il y a seulement deux heures. Le temps te sembles interminable, tu fini donc par aller te préparer pour sortir, respirer l’air du matin. L’air de la ville qui dort encore. L’automne est encore là mais tu peux déjà sentir l’odeur de l’hiver qui s’installe en ville, remontant la fermeture de ta veste, tu enfuis tes mains au fond de tes poches. Tu regardes les vitrines qui commencent à prendre des airs de fêtes. Noël va arriver vite, il faudrait peut-être que tu y penses. Les boutiques, elles, y pensent déjà puisque certaines sont ouvertes malgré le fait que nous soyons dimanche. Flânant un peu à la recherche d’idées dans un premier temps avant de ressentir surtout un besoin de présence. Il te faut un peu de temps mais la vérité, c’est que tu n’as pas envie d’être seule. Ash est de garde, il te l’a dit. Evidemment, tu penses à Mia mais tu ne veux pas débarquer un dimanche matin chez la petite famille, cela ne se fait pas. Tu décides donc de rejoindre un petit café mais à peine la porte passé, tu reconnais le beau jeune homme en uniforme. Ton frère te confirme qu’il travaille et qu’il y a encore quelques heures avant qu’ils ne retrouvent ses princesses. Alors tu décides de lui faire la surprise, prenant quelques minis viennoiseries avant de repartir.

Peu de temps après, la sonnerie retentie chez les Davis/Parker et la porte s’ouvre sur la demoiselle la plus épanouie de cette terre. « Bonjour à toi aussi ! » Tu prends ta meilleure amie dans tes bras avant de lui répondre. « Tu n’imagines pas à quel point ! J’ai failli craquer en chemin » Tu lui tends le sachet de viennoiseries ainsi qu’un autre petit paquet avant de retirer ta veste. « Je sais, ce n’est ni Noel, ni son anniversaire mais … » Est-ce que ce bébé est destiné à être trop gâté ? C’est une évidence et même si tu tentes de ne pas tout acheté, comment résister à la peluche d’un bébé renne ?

La petite brune avait un sachet dans les mains et j'étouffais un rire en l'entendant avant de ne la prendre dans mes bras. Nora avait toujours été mon rayon de soleil personnel, à chaque instant elle avait été présente, et même si j'ai pu avoir des secrets envers elle, je n'avais plus aucun secret pour elle, plus jamais, le dernier ayant faillit lui couter la vie, car oui, je ne pouvais m'empêcher de penser que si je n'avais pas gardé le secret pour Samuel et moi, que si je lui en avais parlé plus tôt, nous ne nous serions pas disputé ce fameux jour ou elle a eu son accident, et qu'elle ne serait pas sortie précipitamment de ce café... Et malgré la peine que j'ai pu lui faire malgré moi, elle était là, elle m'avait sauvé la vie, tout comme celle de ma fille ce jour là, je lui devais tout, et même si je n'étais pas croyante, si je devais avoir une petite pensée positive que beaucoup appèlent communément 'prières', les miennes allaient vers elle, ce rayon de soleil qui avait un jour croisé mon chemin il y a de ça vingt trois ans en arrière, que nous n'étions que des gamines et que cette petite tête brune bien trop curieuse s'était pointée devant le camion de démménagement lorsqu'avec ma mère nous venions d'arriver dans cette petite ville.

J'étouffais un rire en voyant la peluche qu'elle tenait dans les mains et je refermais la porte de la maison, avant de nous diriger vers la pièce à vivre ou ma petite princesse était aussi sage qu'une image. "Tu dis bonjour à Tatie Nono mon amour?" Est-ce que nous étions deux folles à parler à un petit bébé de quatre mois? Oui. Est-ce qu'on le savait? Evidemment. Est-ce que ça changeait quelque chose? Absolument pas. "Je te sers quelque chose à boire? Un thé? Café? Chocolat?" Je passais derrière l'îlot central afin de sortir des tasses et de nous servir nos boissons avant de ne tendre le mug à mon amie qui était tout autant gaga de Zoé que chacun des membres de cette grande famille qui l'entourait "Elle grandit à vu d'oeil c'est affolant..." Mon petit coeur de maman se brisait rien qu'à l'idée que les années vont défiler à toute vitesse, mais je savais que j'allais être présente et ne perdre aucune miettes des aventures de la vie de ma fille "Comment tu vas? Ta soeur nous a appelé hier pour savoir si on se joignait à vous pour le repas de Noël"

Il y a toujours beaucoup trop de choses qui s’entrechoquent dans ton esprit trop curieux. Des milliers de questions sans réponses, sur des sujets divers et variés. Des questions dont tu pensais trouver facilement les réponses avec ton métier de journaliste et ton esprit curieux mais la vie t’avait également appris que tout savoir n’était pas la bonne solution. Et depuis, tu te retrouves dans cette position étrange, entre l’envie de savoir et la peur de découvrir. L’histoire d’amour entre ta meilleure amie et ton frère, la véritable image de la guerre, le coma, tu ne pouvais pas le nier en disant que toutes ses choses t’avaient changés et en seulement une année. Tu ne voyais plus le monde de la même manière, tu ne vois plus les hommes qui l’habitent non plus pareil. Et tu ignores si c’est une bonne chose. Tu sais juste à quel point tout cela fait mal. A quel point, tu as été trop naïve dans le passé. Aujourd’hui, tu l’es beaucoup moins. Et même si tu sais que c’est ce qu’on appelle grandir, c’était tout de même un peu trop rapide, trop brutale. Mais aujourd’hui, tu n’avais pas envie de rester à déprimer dans ton coin. C’était d’ailleurs l’une des raisons de ta présence, tu savais qu’ici entre Mia et Zoe, tu serais bien. Que les choses seraient plus simple.

« Salut petit cœur. » Tu te baisses pour déposer un baiser sur la joue de ta nièce avant de lui tendre le petit renne qu’elle ne peut même pas attraper. Jouant un peu à agiter le renne devant elle, tu relèves le regard pour répondre à Mia. « Je veux bien un café s’il te plait. » Tu laisses ensuite la petite demoiselle observer son nouvel ami avant de rejoindre ta meilleure amie sur le canapé. « Tu m’étonnes, bientôt l’école ! » Tu souriais en taquinant Mia. « Elle est magnifique, et toi aussi d’ailleurs, tu as abandonné le regard de panda, j’en déduis qu’elle commence ses nuits ? » Tu n’es pas maman, mais tu imagines que la définition d’une nuit pour une maman est bien différente que pour toi. « Bah écoute, je me suis officiellement débarasser de ma béquille et je ne vois le kiné plus qu’une fois tous les quinze jours alors ca va. Je galère encore avec mon article mais, ça va venir, faut juste que je trouve la bonne approche. » Tu haussais les épaules. « Et toi ? » Elle te parlais ensuite de Noël où leur présence était pour toi une évidence. « Evidemment que vous êtes là. J’ai déjà raté le dernier Noël, alors pas d’excuses cette année. »

Avant de n'avoir sa réponse, j'avais mis une capsule de café dans la machine, au cas ou, et je ne pu m'empêcher de refreiner un sourire quand elle me confirma que mon choix avait été le bon. Déposant nos boissons fumantes sur la table basse je jetais un coup d'oeil en direction de Zoé et je secouais la tête "Non non, maman refuse!" il était hors de question que le temps défile aussi vite. Je bus une gorgée de ma tasse avant de ne porter de nouveau mon regard sur Nora et je ne pus m'empêcher de rire avec elle en hochant la tête "Tu n'imagines pas à quel point ça fait du bien, et Sam m'aide beaucoup là dessus quand il est là" Nous étions sur un petit nuage, notre vie était passée en quelques secondes de rien, à en couple, en cloque et avec la bague au doigt, tout était allé très vite entre nous dès que la machine était lancée... mais dans ce monde à 100 à l'heure, tout était parfaitement parfait, pour rien au monde je ne changerait les choses, j'étais heureuse aujourd'hui. J'attrapais un raison pour le mettre dans ma bouche en hochant la tête quand ma brunette préférée me parlait de son article "Tu as une date buttoir pour le terminer?" Automatiquement, je jetais un rapide coup d'oeil à sa jambe et je souris en l'entendant, elle avait fait tellement de progrès depuis son réveil, Nono avait toujours été une battante, une amoureuse de la vie, et j'étais contente de savoir que le nombre de ses séances diminuait, cela signifiait qu'elle était en bonne voie de guérison. J'attrapais sa main pour la presser en hochant la tête et lui servant un nouveau sourire "Evidemment." Je savais à quel point c'était important pour Samuel que nous soyons présents, tous présents, alors j'avais prévenu ma famille qu'on fêterait Noël un peu plus tard avec eux cette année, même s'ils auraient voulu être là pour le premier Noël de Zoé, les Parker méritaient d'être au complet pour les réjouissances, d'ailleurs, j'espèrais que ce soit Nora qui puisse tomber sur mon cadeau du secret Santa cette année car même si il était mixte, je savais que c'était le genre de petit grigri qui lui correspondait d'avantage... "En parlant de Noël..." Je me pinçais les lèvres, grimaçant doucement avant de me lever et de filer dans la chambre avant de ne revenir avec un sac ou je sortais un pull moche de Noel et le tendait à Nora "J'en ai pris un pour nous trois... tu penses que Samuel va me tuer?" Je me retenais sincèrement de rire, imaginer Sam avec l'un de ces pulls relevait du défi, ça ne lui ressemblait absolument pas de porter ce genre de vêtements, nous étions deux opposés à ce sujet...

On dit toujours que les enfants grandissent trop vite. C’est typiquement le genre de petites phrases qui fait sourire, le genre de petites phrases qui amusent et pourtant quand un bébé entre dans notre entourage, on constate que cette phrase est réelle. Tu as le sentiment que Zoe vient de débarquer dans vos vies et en même temps, elle a déjà bien grandit. Bon, elle était encore loin de l’école mais Noël sera déjà bientôt là. Evidemment, même si tes proches étaient sur un petit nuage, les yeux de jeunes parents ne trahissent jamais le manque de sommeil qu’ils subissent. Pourtant Sam t’avait semblé moins fatiguer ce matin et Mia aussi. « C’est super que vous puissiez en profiter ensemble. » Tu trouvais cela important dans la vie d’un enfant que les deux parents puissent être présents, pour se soutenir mais également pour ne rien rater dans la vie de leur bambin. Tu bu ensuite une gorgée de ton café, confiant à ta meilleure amie tes doutes sur ton article. « Elle est largement dépassé. J’avais six mois pour le faire et cela va bientôt faire un an et demi que je suis dessus avec le coma et ma page blanche.. J’avais débuté un peu quand j’étais sur place mais .. ça ne rend pas justice à ce qu’il s’y passe vraiment. » Tu n’es pas un soldat, tu n’es pas l’arme à la main devant l’ennemi mais les images que tu as pu voir reste forte et surtout, il y avait Ash. Tu avais cru qu’il était mort et le simple fait d’y repenser accélère ton cœur plus vite qu’il ne le faudrait. Mais cela, elle l’ignore, parce que Ash, l’explosion, sa « mort », tu n’avais pas eu la force d’en parler à ton retour. Persuadé que tu aurais tout le temps dont tu avais besoin pour te confier sur ce sujet, erreur fatale.. Vous connaissez la suite. «  Je n’ai pas tout dit sur ce qui s’est passé là-bas. J’ai plus ou moins menti à ma famille .. »  Sam savait la vérité, tu lui avais confié quand il était revenu te voir un peu après ton réveil. Alors est-ce que Mia savait aussi ?

Doucement, la conversation se tourna vers Noël. Noël a toujours eu un gout particulier pour toi, un gout de l’enfance. Si son ‘évidemment’ t’avait rassuré, ce n’était pas le cas de la suite de sa phrase. Tu sais que ta meilleure amie est souvent pleine de surprise et tu es curieuse de savoir comment va se terminer sa phrase. Tu l’observes en train de se lever puis de quitter la pièce avant de questionner ta nièce sur le secret de sa mère. Evidemment, Zoe ne te dit rien. A vrai dire, elle semble même être en train de s’endormir. Nora revient et te tends un sac que tu ouvres et qui fait apparaitre sur ton visage un grand sourire. « Il y a des chances, mais il va le porter, j’en suis certaine et Eileen ne va pas le rater ! » Tu riais déjà en imaginant ton ainé. « J’adore ! »

Je grimaçais doucement quand elle me dit que le délai était plus que dépassé pour son article et ne pus refreiner un froncement de sourcils "Nono, j'espère que tu ne te blames pas pour ça." Je secouais la tête, la moutarde me montait au nez, me retenant de laisser d'autres larmes couler à ce sujet "Il n'y a qu'un seul responsable et ce n'est certainement pas toi." Non, Nora était innocente, tout comme moi... Il avait fallut du temps pour que j'arrête de me blamer de l'accident. Samuel s'était arrangé pour que le chauffard soit retrouvé et mis derrière les barreaux. Je me souviens encore de ce jour dans les moindres détails, tout me semblait aller au ralenti, cela semblait irréel, et même si je n'avais eu aucun retour sur les détails de cette soirée, je savais que je devais beaucoup à Julian qui était venu me voir quelques heures -peut-être- après mon hospitalisation, s'il n'avait pas été là pour calmer Sam, mon futur mari qui avait pressé ses collègues pour être tenu informé des faits avait commencé à voir rouge et aurait surement fait une bêtise cette nuit... Un petit coup d'oeil en direction de ma puce me rappelait que ma meilleure amie était une véritable héroïne, sans son acte pour me protéger, on y passait toutes les deux... Mon coeur se remplissait d'amour pour les deux bouts de femmes dans cette pièce et un sourire se posait sur mes lèvres, si le prénom de Zoé nous était venu complètement au hasard le jour de sa naissance, ayant voulu garder la surprise de savoir si mon baby nuggets était une petite fille ou un petit garçon, nous étions sûr d'une chose, nous voulions que notre enfant ait un petit bout de sa tante avec lui, ainsi, Zoé Nora Parker était plus qu'une évidence ... un éternel remerciement qui faisait que grâce à elle, notre petit ange était en vie.

J'attrapais Zoé qui gazouillait et lui embrassait sa joue potelée, m'imprégnant de son odeur de bébé qui été devenu mon nouveau parfum préféré, attrapant une fraise au passage pour qu'elle puisse la suçoter avant de ne relever le visage vers Nora, l'écoutant me parler de son voyage avant son retour à Chesapeake-lake et je levais un sourcil "Je n’ai pas tout dit sur ce qui s’est passé là-bas. J’ai plus ou moins menti à ma famille ..." Je finissais la fraise avant de ne poser la queue de cette dernière dans l'assiette qui me faisait face et j'attrapais une serviette pour essuyer la bouche de Zoé avant d'en faire de même avec mes doigts. Pleins de questions fusaient dans ma tête et d'un coup sa réaction m'inquietait, ce n'était pas le genre de Nora de mentir et encore moins de ne pas me mettre dans la confidence "Comment ça...? Quand tu dis mentir...?" Je sèchais. Pochette surprise, s'il y avait bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était bien cela...

Alors que sa bouche se mouvait, je restais interdite, ne sachant pas vraiment comment la conversation en était arrivée à Noël et alors que j'avais attrapé ma tasse pour boire une gorgée, je me mis à avaler de travers, toussant doucement, il était préférable que je repose ma tasse, est-ce que j'avais bien entendu? "Qu'est-ce que Elaine vient faire dans l'histoire?" Je ne pouvais pas m'empecher de froncer légèrement les sourcils en prononcant son prénom, cette femme me sortait par les trous de nez, la dernière fois qu'il m'avait été donné de la voir, j'étais à deux doigts de l'étriper, enceinte de Zoé jusqu'au coup, je me repassais mentalement la scène, t'aurais du frapper plus fort Davis, je faisais taire ma conscience et me lançais un regard plus qu'explicite à mon amie pour qu'elle puisse poursuivre sur le pourquoi du comment l'ex-femme de mon fiancée avait un rapport avec notre repas de Noel familial