Julian Williams - rappelle toi que ta meilleure défense c'est l'attaque.

"FAAAAALL BAAAAACK" J'attrapais Davon par son gilet pour le retirer en arrière quand une grenade explosait à côté de lui et nous fûmes projeté en arrière lui et moi. Je pouvais sentir mes os se briser au contact des briques dans mon dos et un bip agaçant vint s'installer dans mes oreilles. L'air autour de nous était lourd, la poussière orange était opaque et il était difficile de voir à plus de cinq mètres. Une main vint s'abattre avec force sur mon épaule et je grognais, relevant la tête non sans douleur avant de ne sentir qu'on frappait de nouveau et je voyais Mickael qui me parlait avant de ne regarder derrière lui, faisant signe à mes hommes de nous rejoindre "Sergeant Williams! Restez avec nous! [...] Allez me chercher l'infirmier!" Je m'appuyais sur mon bras droit pour me relever avant de n'attraper le gilet de mon équipier pour approcher son visage du miens "Dis moi qu'on a perdu personne!" "Non mon Sergent! Mais vous avez une sale mine si je peux me perm..." Je tentais de me relever mais ma jambe me faisait un mal de chien et je baissais la tête pour voir que j'avais une fracture avant de ne froncer les sourcils et je tournais la tête vers Davon pour poser ma main sur son épaule "MARSHALL!" Aucune réponse. Je tournais la tête pour regarder mes troupes venir vers nous avec l'infirmier "Remettez-moi ça en place" "Sergent je ne pense pas que..." "C'est un ordre 1ere classe." Je le voyais devenir livide et je fronçais les sourcils, j'allais lui en coller. "Sergent je ne suis pas certain de pouvo..." "Morisson, prenez la place de cette flipette et remettez moi cette jambe sur le champs." Et la seconde d'après, j'en chiais ma race qu'en je sentis ma jambe craquer et ne pu retenir un cri, frappant le sol de mon poing tellement que la douleur était vive.  Il me fallut quelques secondes avant de ne me lever et d'attraper Davon pour le foutre sur mes épaules pour me diriger vers l'infirmerie "Je t'interdis de me lâcher Marshall tu m'entends! J'ai promis à ta femme et à ton fils que tu serais là pour la naissance de Zoé, me fait pas faillir à ma promesse espèce d'enfoiré." Et alors qu'aucun son ne me parvenait, je pouvais sentir sa main me tapoter doucement l'avant bras, il était vivant.  


"Mary, mais de quel planète viens tu petit monstre?" Elle me sourit de toute ses dents avant de n'attraper une fraise et d'en croquer un bout pour ensuite utiliser l'autre morceau comme du rouge à lèvres "De la même que toi tonton, d'ou voudrait tu que je vienne?" Je lui souriais sincèrement avant de ne m'approcher d'elle pour l'attraper par les hanches et de la renverser pour qu'elle ait la tête à l'envers et je la chatouillais pendant qu'el gigotait, riant aux éclats et je la relevais pour la mettre dans mes bras avant de ne lui embrasser la joue et elle me rendait son bisou en s'attardant sur ma joue avant de ne jouer avec mes cheveux "Je t'aime tonton" j'attrapais sa petite main de libre pour la porter à mes lèvres et y déposer un baiser "Moi aussi je t'aime petite crapule" Au même instant Charlie poussait la porte de la maison et balançait son sac en bas des escaliers avant de nous rejoindre dans la cuisine et de nous embrasser la joue pour ensuite ouvrir les placards à la recherche de céréales, ça en fait au moins une sur deux de normale. Et alors que la plus grande des blondinettes se faisait un bol et attrapait le lait dans le frigo elle nous toisa une seconde "Soirée pizza ce soir?" J'hochais les épaules avant de ne voir ma petite tête blonde froncer les sourcils et plisser son nez en secouant la tête pour ensuite me regarder avec une tête de chien battu "Chaaaar' nooooon c'est à mon tour de choisir ! Tontoooooon j'voulais des macaronis au fromage!" Je vis l'adolescente hausser les épaules à son tour, plongeant sa cuillères dans ses céréales pour en prendre une bouchée "Moi ça me va! Mais je choisis le film alors!" Je vis Mary sourire et se pencher pour tendre son poing à sa grande soeur et faire leur check secret "Annnnd deeeaaaal!" J'étouffais un rire avant d'embrasser le crâne de Mary et d'ébouriffer les cheveux de la plus grande qui protesta, qu'est-ce que j'aimais ces deux petits bouts de femme...

Charlie et Mary étaient rentrées à temps plein dans ma vie en un claquement de doigt. Bien qu'avec le travail je partais de longues périodes en mission un peu partout dans le monde, quand j'étais de retour, j'étais vraiment de retour et mes nièces ont toujours été la prunelle de mes yeux. Quand ma petite soeur Sara est tombée enceinte de Charlie, elle n'avait que dix sept ans et il avait été difficile pour elle d'accepter cette grossesse qu'elle n'avait pas demandé, et élever un enfant seule à cet âge là, d'autant plus avec le traumatisme du viol... Et pourtant, elle s'est débrouillée comme un chef, et il était évident qu'elle n'allait pas élever un bébé seule. "Sara écoute moi bien. Jamais je ne te lâcherais, tu m'entends? Jamais de la vie. Je te promets petite soeur que je serais toujours à tes côtés, je serais toujours là pour vous deux. Pour toujours et à jamais" J'avais embrassé son front alors que les larmes coulaient sur ses joues et je la prenais dans mes bras. J'étais en mission quand j'avais appris que ma soeur avait été victime d'un viol, un flic. Connard de merde. Je n'étais plus moi-même quand j'ai appris la nouvelle. Mes permissions avaient été refusées et ça m'a valut de me battre au camp, le capitaine me connaissant bien, savait que j'allais faire une connerie car je ne laisserais pas passer. Ma petite soeur a toujours été mon tout, et le capitaine avait raison, car ça ne m'a pas empêché de jouer de mon grade pour ordonner à des militaires du rangs de me laisser partir en direction de l'aéroport pour être proche de ma soeur et tuer le fils de pute qui avait osée toucher à ce que j'avais de plus cher sur cette Terre, et s'en sortir avec un surcit et une mise à pied pour l'acte abominable qu'il avait fait, simplement parce qu'il était "de la maison". Hors de question que justice ne soit pas rendue à ma soeur.

La réponse à la question que vous vous posez est oui. Plus jamais ce connard ne fera du mal à ma soeur, ni à aucune autre femme et il était hors de question qu'il puisse un jour demander à faire parti de la vie de ma nièce. Je n'ai jamais été déclaré coupable pour disparition du flic, simplement auditionné, mais je savais qu'ils n'avaient aucune preuve contre moi. Les seules choses pour lesquelles j'ai pris, c'était d'avoir déserté en désobéissant aux ordres, mais j'en avais rien à faire, précisant que si c'était à refaire, je le referais sans hésiter, car il n'y a rien de plus important que la famille à mes yeux. Le seul qui soit au courant de la vérité concernant le flic, c'est Davon mon frère d'arme, à qui je dois tout car par ma faute il a été impliqué dans mes histoires et c'est sans hésitation que je prendrais une balle pour cet homme en qui j'ai une confiance aveugle. Sara, elle, elle s'en doute mais ne m'a jamais posé la question, et de toute façon, je lui mentirais sur la réponse, car je ne veux pas qu'elle puisse être considérée comme une complice si jamais la vérité venait à ce savoir, bien que ça soit chose impossible, car quand on a fait l'armée, on se rend compte à quel point faire disparaitre quelqu'un est chose facile.

Peu après la naissance de Charlie, ma soeur rencontra Jason, cet homme formidable que je considère comme un frère. Un peu plus âgé que ma soeur, le fait qu'elle était jeune maman célibataire ne lui a pas fait peur le moins du monde. Et après des menaces de ma part concernant ses dents, ses genoux et je suis persuadé, certainement l'ensemble de ses os, Jason m'a vite montré quel mari et papa génial il allait être pour Charlie qui d'ailleurs porte son nom. Je ne pouvais pas rêver meilleur beau-frère que Jason Donovan. Ma soeur et Jason ont depuis le début convenu du fait que Charlie n'avait pas à savoir la vérité quand à son père biologique, et Mary est arrivé dix ans après, mon deuxième petit ange. Pour ces filles, je pourrais tuer sans l'ombre d'un regret. Les journées BBQ à finir par s'arroser avec le tuyau d'arrosage me manquent, cette famille que nous étions me manque. Le jour de l'accident, mon monde s'est écroulé, comment la vie pouvait être aussi injuste? Sara a toujours été la personne la plus gentille que je connaissais, un puit d'amour, le coeur sur la main, toujours à voir le positif partout et aider les autres alors qu'elle a connu une période sombre dans sa vie... Même si elle était la plus jeune, elle a toujours été la plus mature de nous deux, c'était un être de lumière. Ce soir là, nous étions sur la route du retour après le spectacle de danse à l'école de Mary, les filles étaient montées avec moi et leurs parents nous suivaient juste derrière. Ce n'est qu'une fois arrivé chez les Donovan que je reçu un appel dix minutes après de l'hopital, m'annonçant la mort de ma soeur et de son mari.

Cela fait un peu plus de trois ans maintenant que ma petite soeur n'est plus de ce monde, Mary n'a pas beaucoup de souvenirs de ses parents, et même si je sais que ce n'est pas facile pour elle d'accepter le fait qu'elle ne se souvient pas de petits détails parfois il m'arrive de me dire qu'il aurait été mieux que Charlie ne se souvienne pas... Elles avaient respectivement 5 et 14 ans quand l'accident à eu lieux. Depuis la mort de ma soeur, je me suis retiré des missions à l'étranger, étant maintenant dans les services afin de retrouver tous les jours les filles dont j'ai eu la tutelle. Même si chaque jour est devenu un parcours du combatant, je me dois d'être fort, pour les filles, elles ne méritent pas ce qui leur est arrivé et bien au contraire, elles méritent de vivre. Je comprends aujourd'hui pourquoi ma soeur tirait toujours le meilleur de ce monde, parce qu'il ne nous reste plus rien à quoi nous accrocher sinon, et Charlie et Mary sont devenues mon pilier. Ca va faire un an que nous avons déménagé pour Chasepeake Lake, et je dois dire que cette petite ville bien perdu dans le fin fond du trou du cul du monde n'est pas du tout l'endroit ou je me voyais vivre, mais je ne suis plus tout seul, et une ville comme celle-ci est certainement ce qu'il y a de mieux pour mes nièces. Nous avons fait six mois à Washington, ou j'ai été muté pour le travail afin de travailler conjointement avec la police pour améliorer les rapports de défense et élargir nos capacités, la bonne blague. Mais cette grande ville n'avait pas été bien accueillis par ma grande qui n'arrivait pas à s'intégerer dans sa nouvelle école, et même si je détestais le travail pour lequel on m'avait envoyé, trouvant que c'était l'idée la plus conne que mes supérieurs aient pu avoir, je me suis rabattu sur une petite ville paisible ou les filles pourraient grandir serreinement à quelques dizaines de kilomètres du commissariat ou j'avais été affecté. J'avais trouvé l'idée plus que foireuse, connaissant mon amour inexistant pour les bleus. C'était pour moi chose simplement impossible, jusqu'à ce qu'on parle rémunération, et le salaire qu'on me proposait était plus qu'halechant et me servirait à pouvoir apporter des études dignes de ce nom aux filles, j'ai donc finit par accepter, en posant la condition d'avoir un logement de fonction, et que Davon et Mickael qui par soutient envers moi ont quitté l'escadron quand je me suis retiré pour les filles, puissent avoir un poste, et que les frais pour leurs familles soient également pris en charge. So here we are to kick your ass Chasepeake Lake !